Gengis Khan, né Temüjin (né en 1162 ou 1165 et mort en 1227), fut le premier empereur du peuple mongol et l’un des meilleurs généraux de son époque. Encore aujourd’hui, il est considéré comme l’un des plus grands guerriers et chefs militaires de l’Histoire.
Gengis Khan est ainsi une figure incontournable lorsque vous partez en voyage en Mongolie !!!
C’est lui qui initia les fameuses invasions mongoles et fonda le plus grand empire de tous les temps : l’empire mongol. Il aura fallu 20 ans à ce grand conquérant mongol pour unifier les tribus mongoles – tribus d’Asie Centrale – puis 20 ans pour bâtir le plus vaste empire que le monde ait connu, l’une des plus importantes expansions militaires de l’Histoire.
Physiquement, personne ne sait véritablement à quoi ressemblait Gengis Khan. L’unique portrait de lui est une représentation tardive qui date de la dynastie Yuan (La dynastie Yuan est la dynastie mongole fondée suivant la tradition chinoise en 1271 par Kubilai Khan, le petit-fils de Gengis Khan, qui régna sur la Chine jusqu’en 1368). Mais tous les témoignages de celles et ceux qui l’auraient rencontré attestent que c’était un homme grand, fort, qui « en imposait » !
Gengis Khan, né Temujin, naquit de l’union de Hö’elün et Yesügei, chasseur au faucon et probablement chef du clan mongol des Qyiat (tribu des Borjigin), en 1162 ou 1165, dans les steppes d’Asie centrale, au cœur des steppes mongoles de l’actuelle province du Khentii. Les Mongols étaient alors exclusivement des nomades : ils vivaient en yourtes et se déplaçaient au gré des pâturages pour nourrir leur bétail : chevaux, moutons, chameaux, chèvres, yaks… À cette époque, la Mongolie était constituée d’un grand nombre de tribus nomades, alliées, ou rivales. Chaque tribu était dirigée par un chef, appelé chef de clan.
Alors que Temujin avait 9 ans, son père Yesügei négocia son futur mariage avec Börte, la fille d’un chef de clan voisin, le clan Onggirats. Yesügei décèda quelques temps après, victime d’un empoisonnement par la tribu rivale des Tatars (Yesügei avait lui-même tué un chef tatar du nom de Temujin !). Ainsi, Temujin (futur Gengis Khan) devint chef de la tribu des Borjigin. Certains des membres de la tribu exprimèrent rapidement leur opposition au fait d’être guidés par un enfant et se soulevèrent : Temujin, sa mère Hö’elün, ses trois frères et sa sœur furent alors purement et simplement abandonnés par la tribu dans la steppe !
La famille vécut alors une situation extrêmement critique, sans bétail, sans tribu pour les protéger, et sans rien à manger. À l’âge adulte, Temujin décida de s’élancer dans la steppe pour rejoindre le clan Onggirats et retrouver sa promise : il l’épousa vers 1181, ce qui lui redonna un statut social. Ses qualités de diplomate, d’habile politicien et de puissant guerrier lui permirent d’obtenir le ralliement de plusieurs chefs de clans mongols.
Vers 1195-1197 il se fit élire Khan (empereur). En 1202, il vaincu les Tatars, et en 1206, il unifia tous les clans mongols et se fait alors élire Gengis Khan, empereur universel de Mongolie.
En 1211, il déclara la guerre à la Chine, mais ses troupes se retrouvèrent bloquées au pied de la grande muraille de Chine. Gengis Khan et ses troupes se virent contraints de contourner la muraille et passèrent par la Mandchourie. En 1215, après un long siège, Gengis Khan prit Pékin, ses troupes massacrèrent la population, renversèrent la dynastie Jiin et rasèrent la ville. Ainsi, au début du 13e siècle, en une vingtaine d’années, les troupes de Gengis Khan avaient fondé l’empire mongol en initiant la conquête de la Chine (en sa partie Nord) et démantelant l’Empire musulman en Asie centrale.
Les armées de Gengis Khan ne bénéficiaient pourtant d’aucune supériorité technologique par rapport à leurs prédécesseurs. Leur arme principale était l’arc composite, déjà utilisé par les guerriers Scythes plusieurs milliers d’années auparavant (les Scythes étaient un groupement de peuples iraniens d’Eurasie, des cavaliers nomades et guerriers réputés de la steppe eurasienne, vivant en Europe orientale et en Asie centrale, sur une vaste zone allant de l’actuelle Ukraine à l’Altaï, en passant par la Russie et le Kazakhstan, entre le VIIe siècle et le IIIe siècle avant JC).
La structure de l’armée mongole n’avait aucune particularité notable non plus. Elle était divisée en unités de 10, 100, 1000 ou 10 000 hommes, ce qui était le cas de toutes les armées de tribus nomades depuis le IIIe siècle avant JC.
En effet, c’est aux Xiongnu que les conquérants mongols doivent cette organisation guerrière, première confédération de peuples nomades connue en Asie orientale, venue de l’actuelle Mongolie, les Xiongnu nomadisaient dans les steppes entre le lac Baïkal et la Chine du Nord. A la fin du IIIe siècle, ils représentaient une redoutable puissance. Les Xiongnu possédaient déjà les techniques qui caractérisent la tactique et la stratégie des peuples nomades, en particulier celles des guerriers Mongols de Gengis Khan : mobilité d’une armée de cavaliers soumis à un entraînement permanent, attaques par surprise, razzias, feintes diverses, volées de flèches convergentes, service de renseignements développé…
C’est donc la personnalité même de Gengis Khan qui permet de comprendre la conquête d’un tel empire. Le charisme du conquérant mongol et l’instauration d’une méritocratie au sein de l’armée (et non en fonction de l’appartenance sociale) lui permirent de bénéficier d’une loyauté inconditionnelle de la part de ses soldats. Une discipline de fer fut également l’une des clés de voûte des exploits de l’armée de Gengis Khan.
Les descendants et successeurs de Gengis Khan poursuivirent l’expansion de l’empire mongol, en particulier son petit-fils Kubilaï Khan (1215-1294) qui réussit là où son grand-père échoua : il conquit la Chine et fut le premier empereur de la dynastie Yuan en Chine. En quelques années, ses troupes menacèrent les contrées s’étendant de la Hongrie, à l’Égypte et jusqu’au Japon. Il régna ainsi sur l’un des plus vastes empires de tous les temps, composé de la majeure partie de l’Asie (incluant la Chine), la Russie, la Perse, le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est.
C’est donc sous le règne d’un descendant de Gengis Khan, Kubilai Khan, son petit-fils, que l’empire mongol atteint son apogée : environ 200 millions de sujets (la moitié de la population mondiale !) réparti sur un territoire couvrant près de 30 millions de kilomètres carrés… du jamais vu !
Gengis Khan est mort en 1227, supposément au mois d’août et suite à une mauvaise chute de cheval. Son armée était alors aux portes de l’Europe.
Cela fait donc 800 ans que ce grand conquérant mongol est mort, et l’emplacement de sa tombe constitue toujours l’un des plus grands mystères de l’archéologie.
Même « L’Histoire secrète des Mongols », document historique de référence (XIIIe siècle), rédigé pour la famille impériale, et relatant minutieusement les faits d’armes du grand guerrier mongol, ne contient aucune information sur son inhumation.
Un consensus s’est néanmoins dégagé sur le fait que sa tombe se trouve en Mongolie et qu’elle a été intentionnellement dissimulée afin d’assurer la tranquillité éternelle de Gengis Khan et sans doute de décourager les pillards, aventuriers, savants, chercheurs…
Il est supposé que seuls les membres « d’une lignée d’initiés » mongols en connaîtraient la localisation.
La légende mongole témoigne d’ailleurs de l’importance de ce secret : tous les individus dont la route aurait croisé le convoi funéraire auraient été assassinés, une rivière aurait même été détournée de son lit afin de rendre l’accès à la sépulture plus difficile, et on aurait fait piétiner celle-ci par un millier de chevaux pour tasser la terre et camoufler l’endroit où la tombe a été creusée.
À la fin du 13e siècle, Marco Polo tenta de percer le mystère de l’inhumation de Gengis Khan lors de ces voyages en Asie centrale. À sa suite, de nombreux aventuriers tentèrent leur chance.
Après la chute du bloc soviétique en 1991, puis l’indépendance de la Mongolie en 1992, des scientifiques japonais et américains se rendirent en Mongolie pour tenter de percer le mystère, en vain (ils se sont parfois heurtés à un refus d’autorisation de fouilles de la part des instances mongoles).
Aujourd’hui, ce sont les recherches menées par Pierre-Henri Giscard, directeur de l’Institut des déserts et des steppes, qui amènent à penser que peut-être, ce serait au sommet du mont Burkhan Khaldun (dans le Nord Est de la Mongolie) que Gengis Khan serait enterré, sur l’une des quatre montagnes que le Khan aurait déclaré sacrées et où des rites chamaniques sont aujourd’hui encore effectués.
Une belle émission à écouter sur France Inter, dans l’émission La Terre au carré : La Tombe de Gengis Khan, le secret dévoilé.
En tous cas, c’est une certitude : il est impossible de vivre un voyage en Mongolie sans entendre parler de Gengis Khan !