Proverbes mongols, mythes et croyances

Les proverbes mongols sont évidemment liés à la vie dans les steppes mongoles, la vie en yourte dans les grands espaces de la Mongolie.

Les mythes et croyances mongols (cosmogonie) sont quant à eux principalement relatifs à l’environnement (la nature, la faune et la flore), et à l’univers (soleil, lune, planètes, constellations, système solaire).

Avant de s’élancer pour un voyage en Mongolie… quelques proverbes mongols !

L’un des proverbes mongols le plus emblématique de Mongolie : « Un homme sans son cheval est comme un oiseau sans ailes. » .

Il n’y a que le ciel qui voit le dos d’un épervier.
La porte fermée, on est empereur dans son royaume.
Si le cœur ne contemple pas, l’œil ne verra pas.
Si tu veux écouter le ciel, il faudra apprendre la langue du silence.

Proverbes mongols
Proverbes mongols, mythes et croyances : Un homme sans son cheval est comme un oiseau sans ailes.
Proverbes mongols, mythes et croyances : Un homme sans son cheval est comme un oiseau sans ailes.

D’autres proverbes mongols :

Qui boit l’eau d’une terre étrangère doit en suivre les coutumes.
Qui a des amis, est large comme la steppe, qui n’en n’a pas, est étroit comme la main.
On ne se lasse pas de son arc parce que l’on est revenu bredouille de la chasse.
Le cœur d’un père s’agrandit à chaque enfant.
Un homme naît sous la yourte et meurt dans la steppe.

Proverbes mongols

Et aussi parmi les proverbes mongols : « Un pied à l’étrier, un pied au sol », équivalent du proverbe « avoir le cul entre deux chaise » !

Proverbes mongols, mythes et croyances : Si tu as commencé, il vaut achever. Si tu t’es mis à chercher, il faut trouver.
Proverbes mongols, mythes et croyances : Si tu as commencé, il vaut achever. Si tu t’es mis à chercher, il faut trouver.

Et encore des proverbes mongols :

Nul ne connaît la profondeur de ce qui est dans le cœur de l’homme.
La distance qui relie la terre au ciel est celle de la pensée.
Celui qui a l’esprit satisfait est supérieur à celui qui a beaucoup de richesses.
Si tu as commencé, il faut achever. Si tu t’es mis à chercher, il faut trouver.
La bonne réputation se répand comme le vent.
Les nuages rassemblés font l’averse. Les gens rassemblés font la force.
Chaque jour apprend un nouveau mot par cœur.

Proverbes mongols

Un proverbe mongol dit aussi : « Quand la queue du chameau touchera terre, quand la queue de la chèvre touchera le ciel. ». C’est l’équivalent pour nous de « quand les poules auront des dents » !

Un voyage en Mongolie permet de découvrir l’art de vivre de ce pays, les proverbes mongols, les us et coutumes du peuple mongol, la relation qu’ils entretiennent avec l’Univers, la Nature et les esprits de la nature. C’est approcher tous les visages d’une terre fascinante, c’est rencontrer le peuple nomade de Mongolie, l’immensité des steppes mongoles.

Proverbes mongols : Pour bâtir haut, il faut creuser profond
Proverbes mongols : Pour bâtir haut, il faut creuser profond

Proverbes mongols :

Le sage parle des idées, l’intelligent des faits, le vulgaire de ce qu’il mange.

Pour bâtir haut, il faut creuser profond.

Le moustique n’a pas pitié d’un homme maigre.

Un imbécile peut demander plus que dix sages ne peuvent répondre.

Si en bâtissant on écoutait les avis de tout le monde, le toit ne serait jamais posé.

Un chef écoute les avis d’un imbécile.

Proverbes mongols

Et enfin, le proverbe mongol « Quand on dit chameau il dit chèvre », équivalent de « je dis blanc, tu dis noir ».

Tout comme les proverbes mongols, les mythes et croyances mongols tiennent une place importante dans la culture populaire mongole et ils sont traditionnellement transmis à l’oral.

Par exemple il est dit, selon une légende mongole, qu’une femme qui compte cent étoiles dans le ciel rêvera de son futur mari !

Les grands espaces mongols, où rien ne fait obstacle à l’œil, le nomadisme, mode de vie traditionnel des Mongols… favorisent l’observation fine du ciel et des cycles de la Nature. La richesse des savoirs liés au bouddhisme (parmi les religions en Mongolie le bouddhisme est la plus pratiquée) et aux civilisations chinoises explique également que la cosmogonie mongole soit si précise et érudite.

Pour les Mongols, l’étoile polaire ou étoile du Nord (l’une des 7 étoiles principales de la petite ourse : le bout du manche de la petite casserole !) représente Altan Hadaas (littéralement « piquet d’or »), et les étoiles représentent des animaux qui tournent autour de Altan Hadaas.

Les noms des constellations font référence à la culture ou à l’imaginaire mongols : Gurvan Maral (« les trois cerfs » : ce que nous appelons le triangle d’été : Véga, Deneb et Altaïr), Num Sum (« l’arc et la flèche » : la constellation du Cygne), Hun Tavan Od (« femme aux cinq étoiles » : Cassiopée), Doloon Burkhan (« les sept bouddhas » : la grande Ourse).

Comme les Anglais, les Mongols nomment la journée du lundi comme le jour de la Lune (Sar) et le dimanche comme jour du soleil (Nar).

Les autres jours de la semaine sont associés à des planètes : Angarag (Mars), est associée au mardi, Bud (Mercure) au mercredi, Barhasbadi (Jupiter) au jeudi, Sugar (Vénus) au vendredi et Sanchir (Sature) au samedi.

La constellation de la Grande Ourse, Doloon Burkhan est particulièrement importante chez les Mongols. Pour eux, Doloon Burkhan est composée uniquement des sept étoiles principales (les plus visibles) de la constellation que nous appelons « la grande ourse ».

La légende dite de Doloon Burkhan est une des plus connues en Mongolie.

« Il était une fois huit frères orphelins doués de capacités hors du commun vivant au sein d’un royaume. Le roi et la reine y vivaient paisiblement. C’est alors qu’un jour un monstre vint enlever la reine. Le roi fit appel aux huit frères afin de la retrouver et déclara : « Si l’un d’entre vous arrive à secourir ma bien-aimée, je lui donnerai une flèche d’or. » Les orphelins partirent alors ensemble sauver leur reine. Ils cherchèrent le monstre durant deux jours et trois nuits, lorsqu’au beau milieu de la troisième nuit ils finirent par le trouver et le tuer.

Ils ramenèrent alors la reine au château. Le roi ne pouvant découper la flèche d’or en huit parties, il décida de la lancer dans le ciel. Le premier à l’attraper aurait le droit de la garder. Le plus jeune réussit l’épreuve et se transforma aussitôt en étoile du nord, l’étoile polaire. Les sept autres se changèrent en sept dieux, les sept bouddhas, qui rendent visite toutes les nuits à leur frère cadet. C’est de cette légende qu’est tiré le nom de Doloon Burkhan (les sept bouddhas) pour désigner la Grande Ourse et le piquet d’or, Altan Hadaas, l’étoile polaire ».

En Mongolie, une tradition, veut qu’à chaque Mongol soit attribuée une étoile de Doloon Burkhan en fonction de son année de naissance dans le calendrier lunaire (sur lequel se base le calendrier mongol).

La constellation de la Grande Ourse, Doloon Burkhan est particulièrement importante chez les Mongols.

Dubhé : étoile de l’année du rat ; Mérak : année du bœuf ; Phecda année du tigre ; Megrez : année du lapin ; Alioth année du dragon ; Mizar année du serpent et enfin Alkaïd  (queue de la Grande Ourse) : année du cheval.

Puis de nouveau : Dubhé : étoile de l’année du mouton ; Mérak : année du singe ; Phecda année du coq ; Megrez : année du chien ; Alioth : année du cochon.

Il n’est pas rare de voir les Mongols honorer Doloon Burkhan en jetant du lait dans sa direction.

La couleur blanche du lait est la couleur de la pureté en Mongolie. Parfois le lait est remplacé par de la vodka (!!!) qui symbolise chez les Mongols la couleur noire donc la force.

Hun Tavan Od (constellation de Cassiopée) symbolise l’union, la fraternité et la solidarité chez les Mongols.

Les cinq étoiles de la constellation représentent les cinq enfants de Hö’elün, la mère de Gengis Khan.

« Ceux-ci ne s’entendaient pas bien entre eux et se chamaillaient sans cesse. Leur mère décida alors de nouer cinq cordes très fort afin que chacun essaie de défaire un nœud. S’ils réussissaient, cela voulait dire qu’ils ne resteraient pas unis, que la fraternité ne les rassemblerait pas dans les moments difficiles. Inversement, si les nœuds résistaient à l’épreuve, les cinq frères seraient unis et proches pour le reste de la vie et sortiraient vainqueurs lors des guerres. »

Parmi les mythes et croyances mongols, nous pouvons aussi citer les étoiles filantes qui sont personnifiées dans l’imaginaire mongol.

Lorsqu’un Mongol voit une étoile filante, il voit tout naturellement une étoile qui tombe du ciel, symbolisant qu’à cet instant, une personne vient de mourir.

Un très beau reportage réalisé par Hamid Sardar sur les Dukha, chasseurs nomades, éleveurs de rennes, montre que « pour vivre en harmonie les esprits, les Dukha ont dû apprendre à respecter la nature et les animaux et à transmettre leurs croyances, de génération en génération, en invoquant les chants sacrés de leurs ancêtres. » : Le peuple des rennes.

Proverbes mongols, mythes et croyances
Proverbes mongols, mythes et croyances

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